Cohésion et image positive grâce au Global Reporting Initiative

En tant que service public, il est du devoir du SPF Finances de mener ses actions de manière responsable, c’est-à-dire de se préoccuper des impacts engendrés par ses tâches quotidiennes sur l’environnement, la société et les ressources financières qu’il gère. C’est son devoir mais aussi sa volonté. Toutefois, l’assume-t-il convenablement? Le Global Reporting Initiative (GRI) indique la voie à prendre.

Il s’agit de confronter ses actions aux attentes de l’ensemble de ses partenaires, soit les premiers intéressés. Dialogue et transparence sont les maîtres mots. Comment? D’abord en identifiant toutes ses parties prenantes, en créant une liste la plus exhaustive possible; ensuite, en établissant le meilleur moyen de communiquer avec elles. Le plus simple du moins consiste à publier un rapport afin de les mettre au courant entre autres de toutes ses activités, tous ses projets, toutes ses initiatives. Ceci en accord avec leurs besoins. Une sorte de compte-rendu. Une solide base pour poursuivre un dialogue constructif. Le SPF Finances le fait déjà en partie depuis des dizaines d’années avec le rapport annuel «traditionnel» mais depuis l’édition 2011, il a fait un grand pas en avant grâce à l’intégration du GRI.

Caroline Lhoneux

Collaboratrice communication du Service pour le Développement Durable, responsable du projet GRI

Le GRI offre une vraie plus-value au SPF Finances en termes de responsabilité sociétale et complète parfaitement son rapport d’activité habituel

Quel est l’objectif d’un tel reporting?

C.L.: L’objectif du rapportage GRI est double: il permet à l’organisation d’évaluer ses performances environnementale, sociétale et économique, au moyen de l’analyse de ses indicateurs, et de dialoguer avec ses parties prenantes, tant externes qu’internes. Sa dimension internationale lui confère de plus une dimension officielle et reconnue. Le GRI offre une vraie plus-value au SPF Finances en termes de responsabilité sociétale et complète parfaitement son rapport d’activité habituel.

Comment avez-vous procédé?

C.L.: En fonction de nos parties prenantes, qui sont extrêmement nombreuses et variées, de nos missions générales et des données dont nous disposons, nous avons procédé au choix des indicateurs que nous trouvions pertinents d’analyser. Pour notre première expérience, nous avons commencé par le niveau de reporting C du GRI, soit le plus «faible», qui impose tout de même une sélection de dix indicateurs dont au minimum un social, un environnemental et un économique. Pour notre part, nous en avons traité treize. Mais le travail ne s’arrête pas là. Une longue série de procédures concernant notamment la stratégie du SPF et son plan managérial sont à réaliser. Il est en effet important de contextualiser les indicateurs et d’expliquer à nos parties prenantes en quoi ils sont révélateurs dans notre démarche «responsable».

Qu’en ressort-il?

C.L.: Au bout de notre première expérience, pas encore grand-chose hormis la satisfaction d’avoir posé les échelons initiaux. Mais c’est normal. Le but de ce travail consiste évidemment à traiter les mêmes indicateurs d’année en année et d’analyser les évolutions. Cela nous permet de rectifier le tir là où c’est nécessaire et de maximiser nos performances. Nous sommes le plus gros service public de Belgique, l’exemplarité doit être notre leitmotiv et c’est ce que nous permet le GRI.

Que pensez-vous faire par la suite?

C.L.: Tout d’abord, mettre en place un dispositif de centralisation des données. Pour la première édition, nous avons rencontré de nombreuses difficultés sur ce point. Il faut savoir que le SPF Finances représente plus de 25.000 collaborateurs et plus de 300 bureaux répartis sur toute la Belgique. Avec des fournisseurs d’électricité différents selon les régions, il n’est par exemple pas simple d’obtenir la consommation d’énergie pour l’ensemble des bâtiments, surtout que certains d’entre eux appartiennent au SPF Finances et que d’autres sont loués. Après, quand nous serons plus rôdés avec toutes ces procédures, nous visons évidemment les niveaux de reporting supérieurs et pourquoi pas l’Award du meilleur rapport durable. Mais chaque chose en son temps.