A l’automne 2011, des résidents de la Belgique ont reçu un avis de taxation allemand. Le gouvernement allemand avait en effet décidé en 2010 de prélever un impôt sur toutes les pensions octroyées depuis 2005 à des étrangers. Les pensions des personnes envoyées en Allemagne dans le cadre du travail obligatoire n’ont pas échappé à la mesure. Naturellement, l’initiative a suscité l'indignation et l'inquiétude des anciens travailleurs forcés et de leurs ayants-droit.
Extension des règles d’exonération
Initialement, pour bénéficier d’une exemption, il fallait être reconnu par la loi fédérale allemande comme «victime des persécutions national-socialistes». L’ambassade allemande peut fournir des informations à propos de ce statut. Après des contacts entre les Ministres des Finances belge et allemand, en mars 2012, le SPF Sécurité Sociale a transmis à l’administration allemande une liste des personnes reconnues en Belgique comme déportées pour le travail forcé. Les personnes figurant sur cette liste peuvent être exonérées de l’impôt. Les deux pays ont abouti à une solution complète début 2013. Désormais, l’impôt allemand sur la pension de source allemande (en relation avec les événements de la guerre 1940-1945) ne sera plus exigé auprès des personnes incorporées dans la Wehrmacht, aux prisonniers politiques, aux prisonniers de guerre, aux déportés juifs ni aux autres personnes qui jouissent en Belgique d’un statut de reconnaissance nationale.
Réclamation
L’exonération n’est cependant pas automatique. Les intéressés doivent déposer une réclamation unique auprès du Finanzamt Neubrandenburg, en Allemagne. Le site Internet du SPF Finances met un modèle de réclamation à leur disposition. Pour tout ce qui concerne l’imposition des pensions allemandes, le SPF Finances offre un service de support et s’efforce d’aider les personnes concernées en leur apportant des informations pertinentes. Une fois obtenue, l’exemption sera automatiquement appliquée aux pensions à recevoir dans les années à venir.